Nord Chili,  Partir à l'aventure

L’arrivée au Chili : nos premiers jours à Santiago

Après 13h30 de vol occupées par 4 films, 1 série, 1 concert, 3 repas, beaucoup trop de bébés qui hurlent et deux passages administratifs réussis à l’aéroport (un à la PDI pour faire tamponner notre passeport et obtenir un ticket d’entrée dans le pays et un second à la douane pour vérifier que nous n’importions pas des produits d’origine végétale et/ou animale), nous voici à Santiago du Chili.

Notre avion atterrissant après 22h, nous avons choisi de rejoindre notre Airbnb réservé pour 5 jours avec la société de voitures Transvip. Le paiement se fait directement au guichet à l’aéroport, juste à côté de la sortie. Pour aller au centre, cela nous a couté 14000 pesos pour deux soit environ 18€. Cette option n’est pas la plus économique, vous pouvez aussi prendre le bus de ville et le métro mais nous n’avions pas encore de monnaie locale et les métros ferment à 23h30. Le plus important est d’éviter les taxis en toutes circonstances. Contrairement aux sociétés comme Transvip ou Uber qui vous font payer la course AVANT de monter en voiture, les taxis vous donneront un prix à l’arrivée et malheureusement, un prix souvent plus élevé si vous êtes étranger.

Notre logement était situé entre les quartiers San Isidro et Italia qui sont plutôt cools. Nous avions un petit appartement au dernier étage avec salle de bain, cuisine et une jolie chambre confortable. Idéal pour une transition en douceur, le fait d’avoir notre chez nous nous permettant de dormir autant qu’on voulait pour rattraper le décalage horaire et laisser nos affaires en toute sécurité.

La cour de notre Airbnb

Jour 1 : découverte de Santiago de jour!
Premier retrait, premiers achats et premiers coups de soleil


Après une bonne nuit de sommeil, nous partons à la découverte de notre première capitale sud américaine. Première impression : les gens sont souriants, il fait beau et chaud (c’est un piège mais nous y reviendrons), les rues sont très vivantes et les boutiques animées.

Notre premier objectif était de retirer des sous pour enfin avoir des pesos chiliens dans nos portefeuilles. Nous avions beaucoup lu que Scotiabank (distributeurs rouges) ne prenaient pas de frais supplémentaires lors des retraits. Et bien, testé et approuvé ! Attention cependant certains distributeurs de la Scotia sont en fait des distributeurs BBVA suite à un rachat ! Ils vous prendront 5500 pesos de frais à chaque retrait. Le distributeur que nous avons trouvé était sur l’Alameda, l’avenue principale. Un truc chouette et pratique : privilégiez les distributeurs qui sont en intérieur et donc plus sécurisés (et climatisés!).

Nous continuons notre journée en grimpant sur le Cerro Santa Lucia pour profiter d’une vue qui surplombe la ville. Nous apercevons enfin la cordillère des Andes malheureusement dissimulée par la pollution très présente à Santiago. L’exploration continue dans le quartier Lastarria. Ici, tout peut changer d’une rue à l’autre. Les quartiers sont très divisés et on ressent beaucoup le clivage riches/pauvres.

Comme je le disais plus haut, à Santiago en janvier, soit le plein été, il fait beau et chaud. 35 degrés en moyenne sur la semaine que nous y avons passé avec un pic à 38. C’est en se posant en terrasse pour boire un verre que nous remarquons alors que nous sommes rouge écrevisse comme après une journée à la plage sans crème solaire en France. Juste en marchant quelques heures nous avons pris de sacrés coups de soleil avec en prime quelques cloques. Mission suivante donc … Trouver de la crème solaire et de l’aloe vera. Nous tombons rapidement sur une pharmacie (il y en a partout !) et prenons un ticket pour attendre notre tour. Mais attention, ici il faut faire 3 fois la queue pour acheter quelque chose. Une fois pour demander ce qu’on veut, puis on va à la caisse avec notre ticket pour payer puis on se dirige vers un autre guichet pour récupérer le produit acheté. 3 emplois contre 1 en France !

Dernière mission de la journée : trouver une carte SIM. En effet, pour la plupart des démarches administratives que nous devons effectuer pour la validation de notre PVT, nous devons fournir un numéro chilien. Nous avons donc besoin d’une puce locale. N’ayant pas encore de RUT (le numéro qui sert à tout ici, pour acheter une voiture ou avoir droit à un forfait de téléphone) nous optons pour une « Chip » prépayée chez Entel (apparemment l’opérateur qui capte partout, même en Patagonie). Pour 2000 pesos (environ 2.60€) nous avons donc un numéro avec 15min d’appel, 100 sms et 150 mb d’Internet. La base donc !

Cerro Santa Lucia

Jour 2 et 3 : direction le centre ville


Aujourd’hui, nous partons découvrir le quartier BellaVista.
Nous prenons un petit dej’ dans un café français (transition en douceur on a dit) près de l’université et explorons les lieux. C’est un joyeux brouhaha de vendeurs de rue qui vous proposent vraiment de tout : des bouteilles d’eau fraiches, des jus de fruits frais, des brochettes de viandes, du poulet frit, des crevettes mais aussi des coques de téléphone, des souvenirs, des vêtements ou des accessoires pour animaux. Le quartier est très animé, il y a de la musique, des jongleurs, des vendeurs qui s’époumonent dans des mégaphones pour mettre en avant leurs promotions, des chiens errants, vous pouvez même vous prendre en photo avec un lama. Les maisons sont colorées, le street art est très présent. Une ambiance sud américaine comme on l’imaginait !

Nous passons près du parc Metropolitain, le plus grand parc urbain d’Amérique latine. Le funiculaire et le téléphérique nous tentent bien mais vu la pollution ce jour là, on ne verrait rien d’en haut. Une prochaine fois !

Nous continuons notre marche jusqu’au Mercado Central où nous nous arrêtons quelques instants au milieu des étals, surtout de poissons (bonjour l’odeur !) puis poursuivons jusqu’à la Plaza de Armas, plein centre de la ville. Les gens se baignent dans les fontaines et profitent de l’ombre des palmiers. Nous visitons la cathédrale, admirons les bâtiments du Correo Central et de la mairie.
Puis c’est le moment de rejoindre Alvaro, ami chilien rencontré quand je travaillais à Lisbonne 1 an et demi plus tôt. On s’était donné rdv au Chili, nous y voilà ! Alvaro prolonge la visite et nous inonde de bons conseils. Nous passons dans le Parque Forestal puis dans le quartier de Bellas Artes. Nous revenons sur nos pas vers BellaVista ou nous étions le matin et Alvaro nous emmène manger un très copieux burger avec une bonne bière dans cette délicieuse adresse.
Nous prendrons ensuite une excellente glace chez Emporio la Rosa, dans le quartier Lastarria.

L’intérieur de la cathédrale

Jour 4 : Museo de la Memoria y de los Derechos Humanos


Avant de quitter Santiago, du moins pour le moment, notre itinéraire se décidant plutôt au jour le jour, nous pensions qu’il était important de visiter ce musée autour de la dictature de Pinochet.


Rappel :


Augusto Pinochet a gouverné le pays pendant 16 ans après un coup d’Etat le 11 septembre 1973.
Son régime autoritaire et conservateur a été marqué par de nombreuses atteintes aux droits de l’homme : torture, disparitions et exécutions de milliers de personnes. A la suite du réferendum d’Octobre 1988 qui devait décider de son départ du pouvoir ou de son maintien à la place de Président jusqu’en 1997, Pinochet perd à 55.99% des voix et est contraint de laisser sa place l’année suivante.

Le musée est gratuit et un audioguide vous coutera 2000 pesos. Prévoyez 3 à 4 heures de visite car il est immense ! Sur plusieurs étages, beaucoup de salles sont interactives et de nombreux mini films et images d’archive sont diffusés. La visite est marquante mais très intéressante. Au dernier étage, des expositions temporaires sont également organisées.

Hommage aux victimes de la dictature
Bulletin de vote distribué aux Chiliens lors du référendum d’Octobre 1988
Pinochet doit-il rester ou non ?
« Plus jamais »

Nous finissons cette journée par le parc de la Quinta Normal juste en face du musée. Le dimanche, les chiliens y viennent pour pique niquer, se promener, faire du pédalo ou simplement s’allonger sous les arbres. Les enfants se baignent dans les fontaines, jouent au ballon ou assistent à un spectacle de marrionnettes. Le parc est très animé avec encore une fois des vendeurs de tout et n’importe quoi, des empanadas aux vêtements en passant par les pistolets à eau ou des épis de mais grillés. On rencontrera également notre premier prêcheur de la bonne parole, qui hurle au micro dans la rue des passages de la Bible.

Une des allées du parc Quinta Normal


LA CARTE BIP

Pour nous déplacer jusqu’au musée, nous avons pris le métro. Pour cela, nous avons dû acheter directement dans la station la carte BIP qui vaut 1150 CLP et qui est rechargeable.
Un ticket vaut environ 700 pesos/personne(soit 1 euro environ) suivant l’heure et le jour du trajet.


Le Point Vocabulaire

Au Chili, on parle espagnol mais ce n’est pas si simple ! Les chiliens utilisent beaucoup de modismos soit des mots d’argot propres au pays. Il existe même des dictionnaires espagnol-chilien !
Quelques exemples :

  • – huevón peut signifier aussi bien « mon pote » que « couillon » suivant le contexte. Ce qui peut donner des phrases du genre « Mira el huevón huevón, huevón ! qui se traduirait par « regarde ce gars couillon, mon pote« .
  • – La fraise se dit frutilla au lieu de fresa
  • – La pomme de terre n’est pas patata mais papa et l’avocat se dit palta
  • – Pierre n’est pas mon novio mais mon pololo et je suis sa polola 
  • – Bacán qui veut dire « cool« !
  • Catchai? = t’as pigé?
  • Et bien sur le « po » à chaque fin de phrase



8 Comments

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